Dom Juan est un jeune homme révolté qui cherche à s’affranchir de son père. Il vit avec Sganarelle, son valet. Les deux hommes, à la fois opposés et complémentaires, ne peuvent se passer l’un de l’autre. Infidèle et insatiable, Dom Juan séduit toutes les femmes qu’il croise sur sa route. Libertin, blasphémateur, inconstant, il est aussi une machine de guerre lancée par Molière contre les hypocrisies sociales et religieuses de son époque.
Loin des schémas du théâtre classique que l’on s’en fait, la pièce est une sorte de road-movie. Dom Juan fuit toutes les attaches de son passé – son père, son créancier, sa femme, ses beaux-frères – et part à l’abordage de nouvelles rencontres jusqu’à se jeter dans les bras de la mort. Au milieu de cette course effrénée, les haltes lui servent à faire de nouvelles expériences et à les démontrer à Sganarelle, être à la fois assujetti et pensant par lui-même.
Le spectacle mis en scène par Benoît Verhaert se moule dans le mouvement fougueux de la pièce. Le binôme Dom Juan-Sganarelle est mis au premier plan pour mieux observer le débat intérieur des deux protagonistes, tandis que tous les autres personnages sont matérialisés par des jeux de masques et de marionnettes … Avec en fond, la présence immobile, immuable et silencieuse de la statue du Commandeur…
Plus d’explications sur la démarche du Théâtre de la Chute : http://varia.be/dom-juan-letranger-on-ne-badine-pas-avec-lamour/