Lieu
Studio Varia
Durée
±1h
Langues
FR
Tarifs
Âge
À partir de 16 ans
Mentions spéciales
Présence d'une cabine : protégé par des voilages blancs, cet espace d’intimité s’offre au/à la visiteur·se curieux·se. Là, un moelleux tapis, une boîte aux lettres pour y déposer une lettre à des disparu·es. Sur une table, un casque invite à écouter une série de montages d’interviews.
Avertissements
Tabagisme
En coprésentation avec le Théâtre Les Tanneurs
Théâtre
Création

Une cartographie intime des chemins du deuil, à la recherche des signes que les absent·es dispersent, çà et là, dans nos existences. 

Représentations

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RÉSUMÉ

Inviter nos mort·es sur scène, n’est-ce pas une manière, au fond, de réapprendre à vivre avec elleux ?

« Ma mère a eu le cancer. Elle est morte et je dois apprendre à vivre avec. On a dispersé ses cendres dans un champ, et elles se sont envolées. Du coup, il n’y a pas de lieu. Je ne sais pas bien si je dois regarder le champ ou le ciel. En moi non plus, d'ailleurs, je ne la trouve plus, ma mère. Je ne comprends pas où elle est passée. Il faudrait peut-être que je lui parle, comme certaines personnes le font avec leurs mort·es. Mais moi, je ne sais pas comment on fait… »

Comment apprendre à vivre avec nos mort·es ? Comment leur redonner, quelque part, une place parmi nous ? Où trouver ce terrain d’entente et de jeu, nécessaire pour maintenir avec el·leux un dialogue, par-delà les frontières de l’existence ? Face à toutes ces questions, l’actrice et metteuse en scène Jasmina Douieb s’est sentie démunie, à la mort de sa mère. Pour chercher à comprendre, elle est partie à la rencontre d’inconnu·es qui, chacun·e à leur manière ont réussi à façonner des moyens singuliers, des manœuvres intimes, parfois secrètes et obscures, pour demeurer en lien avec leurs disparu·es. Elle a recueilli les paroles de ces vivant·es en quête de sens, de signes fugaces et éparpillés, de présences illisibles et confuses. De ces entretiens, elle retire une cartographie sensible, où se croisent mille et une histoires de résilience, mille et une façons de défricher ces petits sentiers du deuil, perdus dans les broussailles.

Dans sa nouvelle création intime et réparatrice, créée au Varia en partenariat avec le Théâtre Les Tanneurs, Jasmina Douieb, seule face à nous, peuple la scène de voix étrangement familières, et de fantômes inconnus dont on sent la présence. Puisant dans les interviews audio qu’elle a récoltées, elle réinterprète ces paroles glanées au fil de son enquête, ou parfois, simplement, nous les donne à entendre dans leur vérité première. Transcendant les limites du spectacle documentaire, Post Mortem tisse peu à peu une toile sensible d’où la fiction affleure, pour libérer une foule d’histoires qui se croisent, s’entrechoquent, et finissent par nous toucher au cœur. Les mort·es y retrouvent les vivant·es, pour reprendre, là où i·els l’avaient laissée, leur conversation interrompue.

 

 

Stephen Vincke
Distribution

Écriture, jeu et mise en scène Jasmina Douieb

Création sonore et musicale Guillaume Istace

Scénographie Charly Kleinermann et Thibaut De Coster
Assistanat à la mise en scène Alexandre Drouet

Accompagnement en écriture Inès Rabadán

Lumière Benoît Lavalard

Retranscription des interviews Amanthe Bazas

Accompagnement en production et diffusion Ad Lib · Support d’artistes

Crédits

Une production de la Cie Entre Chiens et Loups

En coproduction avec le Théâtre les Tanneurs, le Théâtre Varia, le Vilar, la COOP asbl et Shelter Prod. Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service du Théâtre.

Avec le soutien du Centre des Écritures Dramatiques Wallonie-Bruxelles, de l’Espace Magh, de la Fabrique de Théâtre, taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge.