L.U.C.A.

Lorsqu’ils sont en Italie, le pays qu’ont quitté leurs ancêtres pour venir travailler dans les mines, on leur dit qu’ils sont Belges. Mais chez eux, en Belgique, on ne cesse de leur répéter qu’ils sont Italiens… D’où viennent-ils ? À cette question tout sauf anodine, Hervé Guerrisi et Grégory Carnoli ne savent plus bien quoi répondre. Les deux acteurs, petits-fils de migrant·es, décident alors de refaire le chemin en sens inverse. Ils partent ensemble à l’aventure, sur les traces de leurs propres généalogies.  

Hervé et Grégory nous embarquent dans un voyage théâtral virevoltant, où ils interrogent nos identités et notre héritage. Au fil de leurs recherches, ils croisent les récits, recoupent leurs sources, interrogent leurs familles, non sans heurts ni difficultés. Leur expédition les entraîne de Bruxelles à l’Italie, de la douane suisse à un laboratoire américain de test ADN, où ils cherchent à comprendre d’où vient ce sang qui coule dans leurs veines. Retraçant les migrations de leurs ancêtres, ils remontent de façon délirante les profondeurs du temps, et tombent sur une petite cellule, vieille de 3,8 milliards d’années. À l’origine de toutes les formes de vie qui peuplent notre Terre, cet ancêtre commun porte un nom : L.U.C.A. (Last Universal Common Ancestor).  

Parfait antidote à tous nos replis identitaires, L.U.C.A. s’engouffre joyeusement dans les récits intimes, les parcours migratoires et les héritages génétiques, pour poser un autre regard sur nos origines. Porté par deux acteurs pétillants, cet objet scénique bourré d’énergie oscille entre théâtre documentaire, conférence caustique et espace de résistance, à la recherche de ce qui nous relie en tant qu’êtres humains. Salué par la critique et récompensé par le Prix Maeterlinck 2019 de la meilleure mise en scène, nous vous invitons à (re)découvrir ce spectacle percutant, qui puise dans nos racines profondes, pour inventer les contours d’une nouvelle histoire commune.